C'est autour du Vème siècle que l'on situe la naissance de la viticulture en Val de Loire. Quant au développement du vignoble, il provient de l'initiative de princes et de prélats.
En 582, Grégoire de Tours fait référence pour la première fois à l'existence du vignoble de Sancerre et de Touraine, même si Pline l'Ancien mentionnait déjà des vignobles sur les rives de la Loire. L'influence des moines Augustins et Bénédictins s'avère prépondérante dans le développement des différents vignobles, notamment en pays Nantais. Ainsi la réputation de certains vins s'accroît au cours du Moyen-Age, en particulier les vins d'Angers. La création du vignoble Anjou-Saumur remonte au Moyen Age. Chaque monastère y possédait son clos de vignes.
Le manque de sûreté des routes fait de la Loire un moyen de circulation idéal. Celle-ci constitue donc l'une des raisons de l'existence et du développement des vignobles qui la bordent, elle facilite le transport et le commerce entre les différents ports fluviaux.
Le vignoble angevin connaît un véritable essor lorsque Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou, devient roi d'Angleterre en 1154 : il fait en effet servir les vins d'Anjou à la cour, habitude que conservent ses successeurs. Ainsi, pendant près d'un millénaire, toutes les têtes couronnées de France et d'Angleterre contribuent à la réputation des vins du Val de Loire.
Du Moyen-Age à nos jours (XVème siècle), la bourgeoisie est à l'origine de l'extension des vignobles autour des villes d'Angers, de Saumur. Le Roi René écrivait : "de tous les vins de mon cellier, Anjou, Lorraine et Provence, le meilleur est le premier." Le développement des vignobles bourgeois autour des villes favorise les exportations vers la Flandre et les villes du Nord de l'Europe, accroissant les expéditions de vins du Val de Loire à partir du port de Nantes. Outre les exportations, la Loire facilite l'implantation de nouveaux cépages.